Arsenal : l’horloge restaurée

Article paru le 04/10/2010 dans LADEPECHE.FR

En bordure de l’avenue Alsace-Lorraine, l’horloge et le campanile de l’ancien Arsenal, au-dessus du bâtiment qui abritera la Maison des associations, ont été restaurés.

C’est sans doute l’un des plus beaux joyaux du patrimoine tarbais : l’horloge de l’ancien Arsenal a été récemment restaurée par l’entreprise Laumaillé. Celle qui s’élance avec fierté vers le ciel au-dessus de l’ancien bâtiment du directeur de l’Arsenal qui va bientôt abriter la Maison des associations, en bordure de l’avenue Alsace-Lorraine, a été sauvée de l’oubli et de la dégradation grâce à la ville de Tarbes. Le campanile à quatre faces, où sont posés autant de cadrans en bois massif et en tôle émaillée, a donné l’heure à des milliers d’ouvriers durant des décennies. Et il est désormais l’un des derniers témoins de notre histoire industrielle.

« Plusieurs pièces du cadran datent de 1784, soit avant la Révolution française », précise Vincent Laumaillé, directeur de l’entreprise chargée de la restauration. Mais il ignore si ces pièces sont d’origine ou ont été rapportées lors de la première restauration du campanile en 1949, probablement par l’entreprise Fourcade à laquelle l’entreprise Laumaillé a succédé en 1972. Vincent Laumaillé est sûr au moins d’une chose : l’horloge était bien installée dès la création de l’Arsenal, en 1871.

À tout seigneur tout honneur, sur les consignes du maître d’ouvrage, l’entreprise Laumaillé a pris soin de restaurer la grande dame avec une précision d’horloger. « À l’origine, les cadrans étaient posés sur le campanile et protégés par un vitrage extérieur. Nous avons créé un habillage complexe en coordination étroite avec l’entreprise de zinguerie ADB Bâtitoit. Le maître d’ouvrage voulait que le minimum de pièces soit remplacé et que toutes les pièces en tôle émaillée, en bois massif ou en zinguerie soient conservées », explique Vincent Laumaillé.

Les cadrans, autrefois réglés sur l’horloge mécanique de l’Arsenal qui a disparu au moment de sa fermeture, fonctionnent aujourd’hui grâce à un système automatique relié au relais « France-Inter » situé sur la tour Eiffel ! C’est donc la dame de fer qui donne l’heure à notre dame tarbaise, comme si elles conversaient à près de 700 km de distance.

Mais le plus incroyable, c’est que les intervenants du chantier ont découvert à l’intérieur du campanile un dernier trésor caché : trois cloches de carillon. « Elles ont un bord de frappe plus épais qu’une cloche normale et nous les avons programmées pour que, plus tard, elles puissent tinter toutes les demi-heures et rythmer ainsi la vie du quartier, explique Vincent Laumaillé, avec une note différente pour chaque cloche : do, ré, mi. » Le quartier de l’Arsenal peut reprendre vie en toute sérénité : son horloge veille à sa destinée, à toute heure du jour et de la nuit.

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